National Target
Réduire les pollutions diverses.
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Au Niger, on observe diverses formes de pollutions liées entre autres à l’accroissement démographique notamment urbain (qui est passé de 5,3% en 1960 à 22,5 % en 2016, INS, 2016) entrainant une production incontrôlée des déchets ménagers, sans véritable système de gestion. Par exemple, à Niamey sur les 1000 tonnes de déchets journaliers produits, seules 300 tonnes sont évacuées et sans traitement.
L’intensification agricole et l’extension des terres de culture s’accompagnent d’un usage incontrôlé des pesticides autour des centres urbains. Certaines cultures comme le Moringa, l’oignon et la laitue font l’objet d’usage des pesticides non homologués dans les zones irriguées de la région du fleuve et des différents bassins de productions agricole, entrainant des pollutions diverses mettant ainsi en péril la santé environnementale, humaine et animale. A cela s’ajoute, la problématique de gestion des produits obsolètes et des emballages ; par exemple, à l’échelle nationale, il n’existe aucun centre de traitement des produits périmés.
Dans le domaine des industries extractives en particulier l’orpaillage, on constate une utilisation abusive de produits chimiques dangereux notamment le cyanure, le mercure et l’acide sulfurique. Le cas du mercure est plus préoccupant à cause de sa rémanence dans les différents compartiments environnementaux pendant plusieurs décennies, particulièrement dans les régions de Tillabéry et d’Agadez.
En résumé, la problématique dans le domaine de la pollution est relative à la gestion:
· des déchets (solides, liquides, gazeux) ;
· des pesticides (utilisation, conservation, élimination des produits obsolètes et emballage) ;
· des produits chimiques industriels ;
· des plantes envahissantes (Sida cordifolia, Tipha australis, Eichhornia crassipes).
Cet objectif vise à améliorer la gestion des déchets, des pesticides, des produits chimiques industriels et des plantes envahissantes.
Au plan national, l’objectif est en lien avec :
· la constitution du 25 Novembre 2010 (à son article 35);
· la loi n°98-56 du 29 décembre 1998 portant loi-cadre sur la gestion de l’Environnement au Niger ;
· la loi n°2014-63 du 5 Novembre 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de commercialisation, de l’utilisation et du stockage des sachets et des emballages en plastique souple à basse densité ;
· l'ordonnance N° 97-001 du 10 janvier 1997 portant institutionnalisation des études d’impact sur l’environnement ;
· la loi 98-042 du 7 décembre 1998 portant régime de pêche au Niger ;
· la loi 35-2015 du 26 Mai 2015 relative à la protection des végétaux ;
· le plan de développement économique et social ;
· le code d’hygiène publique ;
· le code de l’eau.
Au plan international, cet objectif s’aligne avec :
· la convention de Bâle sur les contrôles des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination;
· la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants ;
· la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontières et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique ;
· la convention de Minamata sur le mercure ;
· la convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux ;